Ayline Olukman

Ayline Olukman a une pratique pluri disciplinaire qui aborde la notion d’intimité et de nostalgie. Elle utilise la photographie, la peinture, l’écriture, la gravure et le dessin. « Maintenir ma quête de l’errance, c’est une quête en elle-même. J’ai fini par admettre que la question du déplacement est centrale dans ce que je fais. Un non-lieu commun à chacun. Pendant longtemps, dans ce rapport à la nostalgie, j’étais dans le désenchantement de ce temps que rien ne retient. Puis, j’ai réalisé que non. L’image n’ est qu’une image mais elle a un statut réel ; elle existe par elle-même, ce qui provoque un certain déséquilibre. D’où mon interrogation constante sur la création elle-même. »

Magalie Ors

Après une formation universitaire de trois ans, Je me consacrais à mes propres expérimentations. Pour moi la matière picturale n’est pas prédéfinie, mais présente dans tout. Ma sensibilité me poussant vers des techniques éthérées, non immédiates et en perpétuelle évolution, je me suis tournée vers une technique mixte à l’encre, à l’acrylique parfois, et au papier collé, arraché, gratté, déchiré, superposé. La vision du paysage s’impose d’emblée comme un référent, un champ d’expérimentation et d’expression. Bien qu’omniprésent et commun à tous, le paysage côtoie l’intime, le particulier, le souvenir, l’émotion. Je travaille souvent d’après une photo. L’image se retrouve alors nue et brute. Un souvenir se superpose à un moment ou à un autre et imprime une émotion, et l’image retrouve avec la peinture, substance et présence physique. Ce mécanisme d’éloignement et de rapprochement successif apporte la distance nécessaire pour revenir à l’essentiel, à l’essence du paysage.

Katy Ollif

Katy Ollif vit et travaille dans la maison-atelier “la note bleue” au sud de Vienne, dans la vallée du Rhône.
Dans les années 70/80, parallèlement à un travail dans l’animation culturelle, elle créée costumes et décors pour la scène et montre ses tableaux de tissus dans des expositions collectives.
En juin 1996 elle installe sa première exposition personnelle de collages (suivie par une cinquantaine d’autres à ce jour) et la même année entre à la Maison des Artistes.

Loïc OBERLIN

Évoluant dans différentes voies Loïc s’est trouvé dans la création de volumes en acier et autres matériaux soudables.
Ses sculpture évoquent des objets connus de tous, il aime le surdimensionnement, et vpousse les limites de l’acier et ses dérivés au maximum.

Onny

La thématique de la métamorphose est devenue l’incontournable de mon travail, avec la nature comme allié essentiel, des herbiers au bestiaire. Dans mon dessin, la mutation naturelle s’engouffre dans la brèche de l’imaginaire, en prenant un chemin emprunté aux iconographies mythologiques.
Dans la transformation, la narration donne aux formes la possibilité d’un pas de côté, pour prendre vie et faire exister un autre possible image après image. Pour leur donner un peu plus de marge de manœuvre, je joue parfois aussi avec le rapport à l’objet, en semi-volume, à travers le papier ou d’autres installations comme les jeux magnétiques. En manipulant les pièces, une nouvelle relation narrative se crée entre le lecteur et le support  à la frontière entre le volume et le dessin. Les gestes font alors eux-même muter les formes et créent leurs propres versions de l’image.

Suzanne Oertel

Am Anfang eines Bildes

steht die unbestimmte Sehnsucht, neues Land zu betreten, Spuren zu ziehen, zu verwischen, zu spielen, zu experimentieren – mit allen Sinnen.

Welche Farbe, welches Material zieht mich gerade an, was weckt meine Lust? Meine Lust, tätig zu werden, zu spielen? Wo finde – oder lege – ich eine Spur und welche verfolge ich?

Der Beginn eines Bildes geht über den Akt der Zerstörung einer reinen weissen Fläche. Eine Herausforderung, eine Aufforderung, so aus dem Nichts heraus zu beginnen. Alles ist möglich und offen und frei. Unentschieden. Dann legt sich Schicht über Schicht. Strukturen bilden sich, bedingt durch die Beschaffenheit der verwendeten Materialien. Sie begegnen sich durch die Bewegung des Tuns. Manchmal ist es ein Sich- Verlieren im Detail. Das fällt dann heraus aus dem Zusammenhang, muss integriert oder wieder aufgegeben werden – oder die Umgebung, die unberührt blieb. Übermalen, wegkratzen, auswaschen… Auch innerhalb des Bildes muss es immer wieder den Neubeginn geben. Ein Umkreisen eines noch unbestimmten Themas. Bis es beginnt, sich „herauszuschälen“. Wie eine Melodie. Klänge und „Klangräume“ entstehen, Flächen spannen sich und werden zu Rhythmen.

Welche Farben klingen zusammen? Welche Rhythmen? Was tritt in den hinteren Raum des Bildes, was kommt oder drängt nach vorne? Wo braucht es welche Form und wo muss diese wieder aufgelöst werden?

Zwischenräume, zwischen Räumen und zwischenräumen.

Irgendwann ist ein Punkt erreicht, an dem das, was ist, ausfliesst, die Bewegung ausschwingt, die Melodie verklingt. Etwas, das geworden ist und dennoch nicht „fertig“, vollkommen. Es lebt vielmehr von einer gewissen Unvollkommenheit – welche die Aufforderung – und der Anlass – zu einem nächsten Bild, einer nächsten Bewegung, ist.

Collectif Odl

Le collectif ödl fédère une galaxie fluctuante d’individus qui ont, presque tous, le même positionnement hybride : les pieds dans la musique, la tête dans les arts plastiques (ou inversement). Depuis 2008, le collectif organise des concerts, accueille des artistes en résidence, conçoit ses flyers et éditions, diffuse les travaux de ses membres et met à profit un atelier de création commun. En plus de démarches sonores individuelles et de collaborations ponctuelles, le collectif rassemble des membres des groupes Pauwels, Bakabaka, Chat+fouin et des jeuxnes artistes : Audrey Pouliquen, Cécile Lemaitre, Jacques Lopez, Julia Mancini, Marie Kolb, Marie primard, Sébastien Hermann, Sébastien Lamoureix et bien d’autres.

Rita Orekhova

Rita Orekhova
« Envolée »
(extrait : Collection 2015, de Danielle Junod- Sugnaux-Historienne de l’art)
Sa peinture, fortement influencée par la rigueur et l’académisme des années de formation, tend à s’éloigner des schémas imposés pour devenir plus libre et conquérante.
Dotée d’une énergie et d’une volonté communicative , Rita Orekhova s’immerge dans un travail qui
oscille entre deux mondes, deux extrêmes, entre douceur et force d’expression. L’un puise dans la
nostalgie de Saint-Pétersbourg où elle retourne régulièrement et à laquelle elle dédie une série
d’œuvres sur le thème du bal ; l’autre s’inscrit dans son environnement au charme sylvestre,
introverti, calme, une sérénité toute explosive, un bouillonnement parfois déchirant se déclinant sur
les thèmes des fleurs de son jardin et des ailes, entre le présent et le désir de l’envol de l’oiseau, de la
liberté, de la joie cherchée à l’intérieur d’elle-même.