Virginie Kubler-Sutter

Virginie Kubler-Sutter aime lire, écrire, relire et relier.Son métier et sa passion se caractérisent par l’envie de tisser du lien mais aussi de proposer une expérience sensorielle tout en apportant une touche de délicatesse. Quand elle écrit ou relie, elle essaie de donner corps à ce qui n’était qu’un rêve ou un désir, elle cherche la forme textuelle et structurelle pour magnifier l’intention. Son travail commence par le regard et l’écoute pour suivre ensuite les labyrinthes de l’imagination et laisser émerger des émotions qui participent au travail de mémoire autant qu’au dévoilement de l’intime car les mots que l’on souhaite conserver et mettre en valeur sont précieux.Etant curieuse de découvertes et d’expériences, chaque nouveau projet est une terre vierge propice à la rencontre et à l’exploration. Ses multiples voyages, les langues étrangères découvertes, les livres lus, les pratiques artistiques et corporelles effleurées sont autant d’univers venus modeler sa personnalité et nourrir d’une sève riche son imaginaire.Elle aime les histoires, celles que l’on raconte aux enfants, celles que l’on chérit, celles qui nous construisent. Elle aime aussi les cadeaux. C’est pour cela que les livres ont une si grande place dans sa vie. Ils sont les écrins de tant de souvenirs et des vecteurs foudroyant d’humanité.L’artisane est également fascinée par le papier, celui qui est fabriqué à l’atelier autant que celui qui vient de l’autre bout du monde, celui qui provient de la transformation de « déchets » aussi bien que celui qui naît des fibres d’êtres vivants improbables. Le papier nous renvoie à notre résistance autant qu’à notre fragilité. Une feuille est si légère et pourtant il est très difficile de détruire une bibliothèque entière.Virginie Kubler-Sutter souhaite incarner un métier millénaire, en reproduisant des gestes en voie de disparition, tout en laissant parler sa propre sensibilité pour transmettre quelques éclats de sa vision du monde. Sa démarche se veut éthique et embrasse une écologie intégrale. Du choix de son statut (devenir entrepreneuse-salariée d’une SCOOP), à la décision d’un mode de vie rural sobre et joyeux, en passant par la sélection de matériaux durables, elle essaie d’harmoniser au maximum ses valeurs et ses aspirations à son mode de production, afin que par les objets qu’elle crée autant que par les collaborations qu’elle choisit, elle construit, pierre après pierre, rêve après rêve, le monde qu’elle désire pour demain.

Neojungle

Graphiste de métier, je cherche à m’affranchir des contraintes imposées dans mes projets professionnels par la création d’œuvres personnelles. Inspiré par les affiches, le collage et le photomontage numérique, je laisse libre cours à mon imagination pour créer des visuels très graphiques ou aux univers surréalistes parfois même chaotiques. 
Les photos que j’utilise sont issues de mes archives ou recyclées d’Internet. J’y ajoute parfois des formes, des effets spéciaux ou des éléments typographiques. Je m’amuse avec les couleurs et la lumière pour donner une atmosphère plus cohérente à l’ensemble. 
J’aime la liberté de composition et la rapidité d’exécution que permet le collage, d’autant plus lorsqu’il s’agit de collages numériques. Je peux ainsi me laisser porter au grès de mes envies et improviser, ce qui engendre parfois de beaux accidents. Le seul défaut étant l’aspect trop froid du tout numérique, j’aspire à m’orienter vers des méthodes plus analogiques, et à terme, faire converger ces deux aspects sur des projets de plus grandes envergures.

Kyung BOUHOURS

Kyung BOUHOURS Métamorphoses et syncrétismes. Un univers hybride, peuplé de créatures qui abolissent les catégories. Ses métamorphoses ont beaucoup évolué dans des décors d’usines désaffectées. Parmi les hommes, on croise, dans sa mythologie industrielle, une Gorgone à la chevelure de fer et une Myrrha au tronc colonne de béton. Il y a parfois ces brumes, ces vapeurs, dont on ne sait si la fluorescence est toxique ou enchanteresse. L’Océan s’invite dans la ville. Lèvres-coquilles, organes-coraux, excroissances-méduses. Mutations aqueuses. « C’est la nature qui reprend ses droits. » Cette dystopie noire d’une humanité en voie de disparition tend aujourd’hui à s’apaiser. « Mes dernières toiles se situent beaucoup en extérieur et l’homme et la nature sont plus en paix ». Ses personnages sont souvent androgynes. Ses hybrides mêlent genre humain, animal et végétal. Ses scènes sont à la fois européennes, asiatiques et africaines. Kyung syncrétise, assemble et réunit, cherchant unité et liberté. Cet univers, c’est son espace mental. Les friches urbaines et contrées désoeuvrées côtoient les baisers, les bulles et la basse-cour. Les pylônes côtoient les arbres. Nul besoin de choisir entre rêve et cauchemar. C’est un univers parallèle, fréquenté par autant d’angoisses que de désirs, de revers que d’espoirs. Et c’est au sein de ce monde intérieur que la peinture trouve sa liberté. « Dans mon monde je n’ai aucune contrainte, je peux enfin tout peindre, et la liberté est une nécessité. »Barbara Tissier d’Artension

Matthias Knoblauch

«  C’est de cet acte inné de répondre aux nécessités humaines, dans un milieu restreint avec des ressources limitées, que découle la richesse spatiale, la sensibilité et la poésie. C’est la frugalité créative que nous portons tous en nous.
Pour qu’elle soit heureuse, à nous de faire bonne récolte des fruits de nos territoires, de l’intelligence de nos pères et de nos maîtres. »
À l’heure où la société se réinvente dans le désordre entre l’urgence climatique et la frénésie de la production mondialisée, je cherche, en co-création avec des artistes de tous horizons, à ré-enchanter les avenirs possibles. Ma démarche architecturale se veut ainsi co-créative, défendant les notions d’usage partagé, de mutualisation et de frugalité. Pour une architecture sensuelle, résiliante et autonome, au service de la culture locale.

Ksenia Khmelnitskaya

Performeuse, peintre et plus encore — la pratique de Ksenia Khmelnitskaya s’articule autour de l’expérience du corps, de travail, de voyages et de migrations. Ses projets sont souvent co-construits et co-conçus à l’aide d’un vocabulaire qu’elle invente avec ses complices de différents collectifs. La dimension collective transparait également dans ses expériences d’enseignement. Ses pratiques de recherche, les créations performatives et picturales sont inséparables, contaminantes et communicantes. Elle met en jeu les souvenirs personnels, les révoltes, les contre-courants et explore les multiples facettes de l’identité de sa génération, née dans la fracture des régimes politiques.

Kapitolina Tsvetkova (Filipp Kapa)

… née à Tcheliabinsk (Russie), est une plasticienne et metteuse en scène basée en France. Elle travaille à la croisée des formes expérimentales d’opéra, de performance et d’installations activées, dans lesquelles l’espace, l’objet et le corps s’efforcent de coexister et d’interagir sur un pied d’égalité, en étant également des matières sculpturaux. Son approche prend souvent la forme d’une recherche transdisciplinaire (avec des biologistes, chimistes, parfumeurs) et d’expérience multi-sensorielle. Donc l’aspect sonore et olfactif sont quasi-toujours présentes dans ses recherches.

Au cœur de ses recherches se trouvent les questions de la memoire, de traumatisme collectif, d’écoféminisme, de fragilité, d’animisme et de réactualisation du genre de l’opéra (au sens large, comme de l’art pluridisciplinaire, Art Total). Elle travaille également avec les matières qui font écho avec ces themes de recherche: plâtre, porcelaine, mousse, tissus, terre, pain.

Vincent Konik

Mon champ d’activité artistique reste varié, de la peinture figurative à celle qui n’en relève pas, de l’installation en volume jusqu’à l’interaction possible entre un texte et un environnement. J’essaye de réagir de manière sensible, par le moyen de formes et de couleurs, à la succession d’évènements produits par le monde proche et lointain. La nostalgie est pour moi une puissante source d’inspiration.

Lili Kos

Mon travail de modelage se veut pétillant et sans prétention. L’argile me propose un immense champ des possibles où mon imagination se régale à vagabonder. Au fil des textures rencontrées, provoquées, je sollicite la conversation des terres, de la porcelaine, du fer. Les contrastes s’harmonisent avec minutie, le brut côtoie le doux, la matière devient légère. Les techniques virevoltent pour laisser s’exprimer un univers poétique, un appel aux rêves, aux histoires racontées. Melting-pot de finesse, de force, d’humour, de clins d’œil et de gaieté, mon travail s’articule autour de l’équilibre. Parfois subtile, parfois aisé, il est la photographie de l’instant, faisant lui-même appel à celui d’après, celui du mouvement.

K-shoo

Loin des spéculations sur l’esprit et la matière, l’art et l’artisanat, la beauté et l’utilité. Je travaille sur l’objet pour lui donner vie dans l’alliage des matières, la juxtaposition des tons, l’ombre et la lumière. Chaque pièce (unique) devient équilibre, harmonie entre création artistique, design unique, décoration personnalisée. La terre céramique travaillée, sculptée, modelée, émaillée, associée ou fusionnée à d’autres matériaux (métaux, fer, bois, tissus…) devient l’objet décoratif et contemporain dont chaque espace se nourrit pour mieux respirer.