Kruno Jakobovic

Kruno Jakobovic, alchimiste sur plaque
La visite de l’atelier de Kruno Jakobovic commence par la cave. Là, il se révèle, et ses plaques dévoilent leurs œuvres d’art. Le graveur utilise plusieurs techniques différentes, certaines ancestrales, utilisées par d’autres, et une qu’il préfère garder pour lui : « c’est un procédé personnel que je ne veux pas expliquer », glisse-t-il avec son délicieux accent venu de Croatie.
Kruno Jakobovic prend visiblement plaisir à manipuler la matière et les outils. Soude caustique, poudre de colophane, eau forte, aqua-teinte… Son univers a des relents d’alchimie.
Dans sa caverne, il s’est installé une presse et une armoire de photogravure, et dans son atelier-bureau, il garde tout le reste : dessins, peintures gravures, plaques, stylet, poinçons, burins… Sa découverte de la gravure est récente : « comme ma femme ne savait pas ce qu’elle allait faire de moi à ma retraite, j’ai commencé les cours de peinture… » s’amuse-t-il.
Une rencontre avec une artiste-graveuse croate a fait le reste.

Emmanuelle Jenny

A la recherche de nouvelles confrontations entre objets, images, matières et espaces, mon travail propose une remise en question permanente de ce qui détermine l’individu et l’environnement dans lequel il s’inscrit, en manipulant l’ambiguïté et le paradoxe.
À partir d’une réflexion née autour de la banalité, mon travail s’articule autour du rapport au temps, à la façon de vivre dans la société et à la consommation d’objets devenus ordinaires par accumulation mais également à la notion d’identité. En ce sens mes recherches expérimentales intègrent les attendus d’une démarche artistique.
Mes différents déplacements à l’étranger nourrissent et construisent mon travail.

Jean-Pierre Anger

Atelier situé dans la dépendance d’une ancienne maison de vigneron. Chauffage « délicat » l’hiver, mais très agréable en été, permettant un travail en extérieur sur des formats plus généreux. Histoire débutant vraiment vers 2000 avec une pratique plus régulières sur des supports divers; des composition sur des formats imposants (maxi 220X360-tryptique) puis par des dessins à la plume interrogeants l’infiniment petit comme l’infini univers…

Jacqueline Bilheran-Gaillard

Un triple travail de photographie, de peinture-techniques mixtes et de sculpture-assemblage. Mon atelier de peinture occupe le dernier étage de ma maison de Soultzmatt depuis 2004. Mon atelier de sculpture occupe une partie de mon garage et le mobilise presque entièrement au printemps et à l’automne.

 

Mon regard saisit de la beauté dans ces continents de déchets produits par la consommation de masse ou dans les lieux désertés d’une industrie périmée. Mon objectif photographique y prélève les couleurs de ma palette et les formes de mes motifs artistiques : métal, papier, plastique, entassés, écrasés, plissés, déformés, colorés. Le fouillis de formes et de couleurs que je saisis dans ces tas de détritus ou ces lieux à l’abandon, deviendra peintures, sculptures, photographies plasticiennes. Mes photos sont donc à la fois le point de départ, le matériau de mon travail pictural par l’usage du transfert, et un aboutissement quand je les retravaille, que je photographie des fragments de sculptures ou que je peins des sculptures photographiées. De la photographie à la peinture, de la peinture à la sculpture, pas de choix exclusif des médiums ni des matériaux, mais un même univers, la poésie de l’abandon, la beauté des objets qui ont perdu leur usage familier et subi l’usure du temps et la déformation aléatoire de l’entassement, celle aussi, volontaire, de l’artiste démiurge qui comprime, écrase, fond, déchire, plisse, assemble, colore, peint.

 

Mes peintures et mes sculptures empruntent au Pop Art américain ou au Nouveau Réalisme  une part de leurs techniques et leur fascination pour l’univers de la culture populaire à l’époque de la consommation de masse. Tout dans le monde qui nous entoure, même les objets les plus triviaux, peut faire art. Il n’y a pas de hiérarchie des formes et des matières. Le sens, l’émotion et le beau peuvent surgir là où on ne les attend pas. En cela je produis sans doute comme une archéologie et une mémoire de ma propre culture, celle de la pénurie de l’après-guerre où l’on ne jetait rien, où tout pouvait être réutilisé. Celle aussi des Trente Glorieuses et de l’abondance inouïe promise par de nouveaux matériaux et de nouvelles techniques.  

 

Travail de généalogie, d’interprétation, pour retrouver, sous les strates du présent, dans ces restes relégués aux marges, ce qui fait encore sens. Mais travail d’une époque qui n’est plus celle de l’émerveillement devant le ready made ou la vitrine de Noël du Grand Magasin, mais celle de la catastrophe annoncée et du tragique de l’excès, de l’accumulation et de la décrépitude. Fascination pour les pertes, les destructions, les formes du difforme, pour les formes de ce qui est exclu comme déchet, déprécié par la culture dominante et qui devient signifiant pour l’artiste.

Les Jardingue des MaquiZarts

Les Maquizarts, c’est une bande de rêveurs qui investissent l’espace public pour tisser du lien social avec la pratique artistique et culturelle. Après avoir créé une galerie associative « 3 mois ferme, la liberté par l’art », ils ont repris le chemin du nomadisme pour poétiser la vie! Les ateliers ouverts sont l’occasion pour eux d’investir le jardin du permaculteur Christophe Dupuis et de l’artiste Emilie Marçot. Les Maquizarts seront heureux de vous accueillir dans un esprit festif : expositions, musiques, performances, ateliers, buvette… seront au rendez-vous !!!

Le jardin Des Arts D’Agnès

L’atelier est situé en zone urbaine, mais au milieu d’un jardin verdoyant permettant un travail spontané et instinctif.
Cuissons céramique réalisées sur place ( electrique ou raku)
Travail à l’intérieur ou à l’exterieur de l’atelier selon les techniques utilisées
Atelier accueillant des artistes locaux pour des échanges de compétences et de techniques.