Les couleurs de la vie quotidienne
Si le croquis est un devoir journalier, la peinture par ses couleurs, volumes et compositions occupe le reste du temps. Ce qui m’intéresse c’est tout simplement mon environnement, ma vie de tous les jours. Je travaille à partir de croquis que je recompose sur la toile. La technique à l’huile est utilisée par superposition, je joue avec les transparences. C’est aussi pour cela que le monotype en couleur me convient. C’est une technique de gravure qui permet de mélanger les couleurs sur la plaque, la rapidité et le hasard jouant au moment du tirage.
FR :
Laura Haby est née en Alsace en 1988. Elle est d’abord danseuse puis suit des études aux beaux-arts où elle y découvre la peinture et la vidéo avant d’intégrer le Fresnoy en 2017 pour y réaliser ses premiers films. Dans une approche documentaire (réelle ou non), ses films se caractérisent par le mélange subtil de l’apocalyptique et de l’amoureux : d’un côté des phénomènes inexplicables, des éloges funèbres ; de l’autre les désirs de ses narrateurs, leurs essais de séduction. Elle donne voix aux conflits intimes dans leur espace de représentation sociale pour comprendre comment l’humain se construit et se transforme. Selon elle la conversation est un art et la vulnérabilité une vertu des chercheurs de terrain.
Conjointement à des expositions collectives dans des centres d’art contemporain comme le MAGASIN de Grenoble, le Musée Fabre de Montpellier, ou l’Espace Croisé de Roubaix, ses films ont été projetés dans le cadre de festivals tels que le Festival International du Court-métrage de Clermont-Ferrand, Côté–Court, le FID Marseille, Les rencontres Internationales Paris/Berlin/Madrid au Palais de Tokyo, à la Villa Médicis à Rome mais aussi à Valence en Espagne, à la galerie Mr. Pink dans le cadre des projections screens – digital video creation series.
ENG :
Laura Haby was born in Alsace in 1988. Her first form of artistic expression was dance, before she started her studies in the Art Academy where she discovered painting and video. The third stage of learning brought Haby to the Fresnoy and in 2017 she made her first films. With a documentary approach – whether based on factual reality or not – her films are characterized by a subtle mélange between apocalypse and love: on one side inexplicable phenomena, funeral eulogies; on the other the desire of the narrators and their attempts of seduction. Haby gives voice to intimate conflicts within their space of social representation to understand how humans develop and transform. According to her, conversation is a form of art and vulnerability is a virtue for field researchers. She is currently testing all of the above in a film she has been pursuing in Albania for the past four years.
In addition to group exhibitions in contemporary art centers such as the MAGASIN in Grenoble, the Fabre Museum in Montpellier, or the Espace Croisé in Roubaix, her films have been screened in festivals such as the International Short Film Festival in Clermont-Ferrand, Côté-Court, the FID Marseille, Les rencontres Internationales Paris/Berlin/Madrid at the Palais de Tokyo, at the Villa Medici in Rome, and also in Valencia, Spain, at the Mr. Pink gallery as part of the screenings – screens – digital video creation series.
Ma passion pour la photographie est née avec celle des voyages qui ont commencé dès mon plus jeune âge. J’ai bourlingué dès ma naissance à travers toute l’Europe grâce à des parents avides de culture et de découvertes. Plus tard je suis partie, sac à dos et transports locaux pour être au plus près des populations.
Mon travail photographique s’est naturellement tourné vers les portraits et la photo de rue au grés des rencontres faites à travers le monde. L’Asie, l’Afrique, l’Amérique du Sud, l’Australie et surtout l’Inde qui m’a profondément marquée.
Capter l’instant, l’émotion furtive d’un moment, d’un regard, d’un sourire; voilà ce qui inspire mes clichés. Ce sont ces rencontres et la découverte des différentes cultures qui sont au coeur de mon travail photographique. Chaque cliché a une histoire particulière chargée d’émotions.
Feu son cher père l’initiant à la photographie et aux burlesques des bons jours très tôt dans son enfance, Oscar Hache décide d’étudier le cinéma à l’université paris XIII Vincennes Saint Denis. Il prolonge sa découverte des pratiques photochimiques du cinéma normal ou différent (par opposition au cinéma industriel) au sein d’un atelier-laboratoire pour le cinéma analogique à Strasbourg, Burstscratch, avec lequel il travaille pendant cinq ans.
Les quelques films qu’il y a produit, les deux premiers Films du dés-apparaître, ont été projetés à travers l’Europe dans différents festivals et événements d’ampleur Undergound, à Paris, Berlin et même aux States.
Aujourd’hui lassé des fonctionnements collectifs, Oscar a installé un petit atelier-labo individuel chez lui pour approfondir et affiner sa pratique du cinéma, de la photo, et de ce que l’on peut trouver dans l’entre-deux; c’est Le Dépoli.