Mes céramiques explorent deux domaines qui élaborent une sorte de mise en scène : Des PANNEAUX MURAUX, horizon de porcelaine, lamelles de grès, immensité de noir. L’infini pour un décor où se côtoient SCULPTURES humaines.
« Au-delà du regard, nos invisibles refuges » :
-Le travail de sculpture est figuratif
-Le travail mural est quant à lui, abstrait : Soit basé sur une composition organisant une multiplicité d’éléments, soit basé sur une ligne d’horizon ouvrant vers l’infini.
-Pour moi, ces deux mondes se rejoignent pourtant, l’horizon, le cosmos, le ciel, la multitude… sont des sortes de refuges indéfinis. Les personnages y expriment une forme d’intériorité.
Certains lieux me guident et nourrissent mes pensées :
Une lande bretonne et l’atmosphère étrange, vaporeuse de son moulin.
-Des paysages arides, désertiques, un sentiment d’austérité. Étonnement, la sérénité qui émane de la lande.
Les formes douces, généreuses et rondes des masses granitiques qui semblent peupler cette étendue.
Une sensation d’immensité. L’horizon et le ciel tumultueux. La pureté et la profondeur de la nuit.
Le silence, l’isolement, solitude.
-L’atmosphère vaporeuse du moulin où la farine règne et occupe l’espace.
Les traces de pas sur le sol poudreux. Les visages et les corps dissimulés par un voile de blancheur. Habitants presque irréels des lieux.
L’ensemble qui perd de sa précision et n’est plus qu’ébauche.
La douceur et la fraîcheur de la matière. Les surfaces boisées extrêmement polies par le glissement de la farine. La toile de jute déchirée.
La limpidité des sources d’eau, la force du courant. La luminosité.