Nina Ferrer-Gleize

Le travail de Nina Ferrer-Gleize se partage entre la photographie, l’écriture, l’édition et l’étude théorique ; ces différents mediums sont autant
de langages à faire se rencontrer. Elle confronte la poésie et la photographie autour de la notion de paysage et de ruralité..
Elle enseigne depuis septembre 2015 à l’École Supérieure d’Art d’Épinal ; au sein du pôle théorique, elle propose des questionnements qui visent à faire se toucher art, littérature et sciences humaines.
Nina Ferrer-Gleize a exposé à la Galerie Lillebonne, à Nancy, au Syndicat Potentiel, à Strasbourg, au Musée de l’Image, à Épinal, et à la Kunstverein Bitcherland/Artopie à Meisenthal. Elle écrit également des textes pour des artistes, ainsi que pour des catalogues d’exposition. Elle intervient régulièrement au sein de colloques ou de séminaires.

Atelier Farfelu

Un atelier, une artiste , deux facettes :
Nahili…
Entre support classique et plus extravagant, Nahili… considère l’art comme thérapeutique.
Depuis peu, elle a troqué ses têtes de poupée contre le papier ou la toile. Elle revient à ses premiers amours la peinture et le dessin, elle utilise des supports plus classique, mêle différentes techniques pour obtenir des dessins allégoriques.
Alors qu’auparavant elle ne gardait que les visages ceux ci sont maintenant remplacé par des têtes d’animaux. elle s’inspire de l’astrologie amérindienne, du langage des fleurs et des couleurs ou encore de l’interprétation des rêves.
On y retrouve néanmoins les thèmes abordés sur la poupée et le lien entre l’ensemble des travaux se retrouve facilement.

Les dagydes*

Ici le visage des poupées se substitue à la toile, il est un support d’expression libre.
Le choix de la poupée de porcelaine n’est pas anodin : enfant, Nahili était surnommée « pop » (poupée en alsacien) ou encore « Axe » (sorcière)…
Ce sont des poupées-portrait, reflet de questionnements, de souffrances , de rejets, de regrets… Des poupées-miroir autant qu’exutoires .
Des Dagydes* inversées, non pas destinées à faire souffrir mais à guérir les maux.
C’est une démarche et un cheminement propre qui pousse Nahili dans ses retranchements.
Projections d’elle même, on se surprend à déceler de la douceur derrière la monstruosité des visages de ses poupées. Des poupées presque humanisées qui viennent révéler à l’extérieur ce qui se cache à l’intérieur de l’artiste et de ses contemporains : poupée cyborg contre la superficialité des rapports humains, poupée borgne qui refuse de le voir ou encore poupée bâillonnée qui refuse d’en parler ?

Toutes les interprétations semblent possibles et, toute personnelle et intimiste que soit la démarche de Nahili, force est de constater que tout un chacun peut s’y reconnaître.
*sorte de poupées vaudou occidentales
https://www.facebook.com/Nahili-49466099455/?fref=ts

Xia, peintre autodidacte

Comme possédé, le corps laisse le subconscient s’exprimer, dans un état quasi-méditatif les pensées circulent et les traits jaillissent sur le tissu.
C’est un travail qui se développe entre calligraphie et abstraction dans une approche intime et spontanée du support.
Ecriture automatique, jets de couleurs, coulures, à la fois une affirmation et un refus de soi, un frémissement de l’être, un murmure qui va jusqu’au fond des choses.
C’est une contradiction entre l’abandon de son corps, son être « superficiel », laisser agir la matière et tenter de maîtriser le hasard.

Xia c’est la régurgitation de l’incompréhensible subconscient corrigée par le toc d’une obligation esthétique!
https://www.facebook.com/Xia-247807995236457/?fref=ts

Ateliers de la ferme aux sept grains

La ferme aux 7 grains accueille dans l’ancien pigeonnier et le haut de la grange deux ateliers : le premier, l’ atelier de l’artiste textile Camille Schléret, qui accueille aussi cours et stages; le second, l’atelier de peinture de Dominique Starck, qui sert aussi de salle de répétition pour la danse (butô).
La ferme dispose également de plusieurs lieux occasionnels d’exposition et propose cette-fois-ci de montrer un large ensemble de peintures de Dominique Starck des années 90 à aujourd’hui.

Léa Fournier

Je capture le vent, je règne sur des jungles entières
et parfois mes demeures prennent l’eau, l’été arrivant.

Ma recherche d’auteur illustratrice s’inscrit principalement dans la tradition du récit initiatique. Je m’attache à explorer ces instants où l’on apprend sur soi-même. Je questionne ce qui semble s’y rattacher. L’enjeu est pour moi de comprendre ce qui fait un héros. Que faudrait-il abattre, soulever ou vaincre pour prouver sa valeur? Trouver sa place? Qui serait Ulysse aujourd’hui?

Zahra Ferhati

Née au sein d’une famille d’artistes, le travail de Zahra Ferhati est profondément lié à sa démarche philosophique et à son histoire personnelle mais néanmoins vous croiserez dans ses tableaux des lieux et des personnes, des édifices habités par des voyages intérieurs lointains qui s’inspirent de l’Orient.?..
Ces éléments ont souvent une présence irréelle; visages cachés, démarches abstraites, idées et corps flottants… Ils forment un monde à part, un écosystème onirique et symbolique qui rend la réalité accessoire et permet à l’artiste de réinventer sa géographie idéale, son jardin existentiel et sa généalogie personnelle du voyage. Jeune artiste plasticienne habitant dans le Haut- Rhin depuis 2010, ses recherches ont souvent été liés à la découverte du corps humain.

Et l’artiste précise : « cela fait presque dix ans que j’étudie l’anatomie humaine et m’interroge sur son fonctionnement si magique.
Cette Recherche plastique, scientifique et philosophique a abouti à des questionnements sur les liens qui peuvent se tisser entre le fonctionnement organique de notre corps et nos affects » et des questions se posent :
Comment l’équilibre établit ? Si, il est rompu, que se passe- t-il? Et la plasticienne ajoute :
« J’étudie, j’observe, et je crée un graphisme cellulaire imaginaire et poétique ».

En parallèle depuis 7 ans, Elle crée des dessins et des gravures représentant des mondes imaginaires intimes, liant Égypte, l’inde ainsi que l’Asie.
Et l’artiste créatrice de transmission conceptualise :
« Une identité accueille, donne, échange, fait circuler des connexions et interagis. L’art est un magnifique vecteur de transmission »

Laure Florençon

Née le 14/07/76
Professeur Agrégée d’Arts plastiques en collège et à la fac d’Arts plastiques.
Peintre de formation, je viens m’exercer au dessin anatomique dans l’atelier pour faire mes gammes. J’utilise diverses techniques telles que la mine de plomb, l’encre, l’aquarelle que je mixe parfois entre elles. C’est bien souvent l’anatomie propre du modèle qui m’impose une technique adéquate pour le représenter.
Par ailleurs, ces nus se sont imposés dans ma peinture récemment et les corps s’enlacent dans un entrelacs pictural à la frontière de figuration et de l’abstraction. Sorte de cartographie linéaire des corps immergés dans la masse picturale.
J’ai également une pratique photographique de poésie du quotidien, un regard particulier sur les choses qui m’entourent. J’aime relever la beauté partout où j’en décèle, révéler à ceux qui ne l’ont pas vue un instant, un détail, une matière.

Diane Ferrer

mais dessiner, ça vient d’où ? De
…la main qui s’échappe, galope ou s’assagit enfin…
reprendre…
ne plus savoir et observer au même moment l’outil tracer, la ligne révéler le papier

un dessin, mais qu’est ce que c’est ?
…l’étrangeté d’une apparition ?
…juste un instant qui marque son empreinte ?
…un nu ?

emmanuelle feucht

Architecte & Tapissier Créateur à Strasbourg.
Création de décors textiles et rénovation de mobilier de style ou contemporain.
Concevoir des espaces, et les habiller. Mes deux vies se répondent, s’emboîtent. Architecte et tapissière décoratrice. La robustesse du béton et la douceur d’un tissu. Et, toujours, accompagner les personnes dans la création du décor qu’elles imaginent pour leur vie, dans leur quête de sens. Faire connaissance, recenser les habitudes, comprendre les désirs. Puis, écouter l’objet, ce qu’en dit son propriétaire, et trouver ensemble la substance. L’objet est ramené à une épure, il vit et revit, gagne un supplément d’âme. Célébrer l’anachronisme, et en être transportée. J’use d’un savoir-faire séculaire, minutieux, dans un monde où chaque seconde compte. Etre attirée par un métier d’art est le lot de beaucoup de monde. En faire sa vie, c’est faire confiance en la nature humaine.

Pierre Fraenkel

Pierre Fraenkel est un artiste protéiforme qui organise ses recherches actuelles sur
la culture identitaire Mulhousienne autour du textile.
En réalisant des projections sauvage de motif textile du début du siècle ( collection M.Lerdung)  sur
l’ensemble du bassin agricole Haut-Rhinois,  ex; silo à grains.
Au delà du motif il questionne le passé industriel Mulhousien à travers des sculptures et des masques monstrueux conçu
avec des matériaux de cette même industrie.
Parallèlement il est co-fondateur, avec Anne Boisson de Fonvent, des « ITAÏPU », formation d’intervention
qui questionne la pandémie ( depuis son apparition ), à travers des collages dans l’espace urbain Mulhousien.
travail visible sur le    #lesitaipu  sur instagram