Amélie Royer

67200 Strasbourg

 

Dernière participation aux ateliers ouverts
2024

 

Techniques

  • Dessin
  • Gravure
  • Peinture

 

contact

91 Route des Romains
67200 Strasbourg

amelieroyer98@hotmail.fr
tél : 06 51 73 06 58

 

    Présentation

    J’ai une pratique de la peinture à l’huile, de la gravure taille douce, ainsi que du dessin au fusain, à la pierre noire et à l’encre de Chine. La notion centrale dans mes recherches picturales est celle d’ « espace-temps ». Je cherche une sensation, celle d’être immergée dans une ambiance jusqu’à s’y oublier. Cette ambiance se caractérise par un temps palpable, si lent, qu’il semble habiter l’espace.
    L’origine de cette recherche s’ancre pour moi dans un désespoir de la jeunesse, du moins de celle qui m’entoure. On se renferme dans la mélancolie, face à un monde qui nous échappe. J’incarne alors un déni de la «réalité». Je cherche des espaces de refuge, de liberté, attirée par la marge et fascinée par les espaces qu’elle occupe : terrains vagues, zones industrielles, friches, etc. Se trouver dans des ruines, c’est être face à une certaine immobilité ; quand on sort de la temporalité commune, on s’engouffre dans un vide. Je me fonds dans ce silence hypnotisant et y disparaît. Ce ressenti est la cible de mes recherches plastiques, une expression de la mélancolie, plus précisément de l’acédie, présente notamment dans la peinture romantique.
    Aussi, c’est dans l’obscurité que je fais apparaître mes images. Cette fascination pour le noir va de pair avec mon expérience des souterrains . Quand je m’engouffre dans le noir, je me renferme sur moi-même, le temps n’existe plus, mes perceptions de l’espace sont sublimées et se mêlent à l’affect. Il y a dans les profondeurs de l’obscurité une impression d’engloutissement, de désintégration. Puis je vais trouver là de la lumière, un monde à part. C’est comme rentrer dans le sommeil, les lueurs qui apparaissent surviennent comme un rêve. Cette lumière est comme une présence, elle définit l’ambiance, la tension, elle semble alors flotter dans l’infini.
    De plus, la lumière dans l’obscurité incarne le mystique. Elle révèle un besoin de croire en quelque chose qui nous dépasse. J’en suis fascinée, mais les images que je crée n’évoquent aucune croyance comme une incarnation du néant.
    Il y a dans l’expérience de ces lieux, une sensation similaire à la création : l’espace de liberté d’un lieu en ruine s’apparente à celui de la feuille/plaque/toile.
    Aussi ma pratique artistique prend source dans des moments que j’ai photographié. C’est une manière de revivre ces souvenirs, leur donner une nouvelle lecture proche de mes états d’âme. Ma pratique vient alors s’ajouter comme une nouvelle temporalité, je reconstruis une scène, son ambiance et pendant plusieurs heures, plusieurs jours, je ne vis plus que dans cet instant suspendu.
    J’aime travailler en plusieurs couches, monter en contraste, en profondeur. L’image est alors empreinte du temps que j’aurai passé dessus.
    Par ailleurs, je m’intéresse à la figuration. En m’approchant d’un certain réalisme je me rapproche de cette réalité un peu parallèle dans laquelle je me réfugie, je vis dans mes films et les images que je crée en sont des décors.

     

    Parcours

    Je commence mon parcours artistique par une MANAA puis un DMA Gravure à l’école Estienne à Paris dont j’obtiens le diplôme en juin 2019.
    En 2019/2020, je renforce mes connaissances techniques de l’estampe lors de plusieurs stages d’en moyenne deux mois dans plusieurs ateliers : chez Pablo Flaiszman à Paris (artiste graveur), à l’atelier Clot à Paris (impression lithographique), à l’atelier Bo Halbirk à Paris (atelier de gravure associatif), aux ateliers Morets (gravure taille douce, impression et d’aciérage), au Moulin du Verger en Charente (fabrication artisanale traditionnelle de papier et expérimentation) En 2021, j’intègre en équivalence la Hear à Strasbourg, dans l’atelier peinture. Je passe un DNA en 2022 et prépare actuellement mon DNSEP pour juin 2024.
    J’ai plusieurs pratiques collectives. La première avec Jean-Baptiste Petit, avec qui j’expose régulièrement (Pourigord à la Coop, 2021, Paysages incertains à la MISHA, 2022, et une exposition et résidence à l’espace Bouchor, Paris, juin 2022)
    Je fais aussi partie du collectif Bétonite, constitué de Thomas Jacoulet, Hippolyte Tessier et JeanBaptiste Petit. On développe un travail d’édition, de fresque, de dessin et d’installation. Nous exposons à la Maison Rose, à Strasbourg à l’occasion du Festival Central Vapeur 13, en mars 2023.
    J’ai aussi participé à plusieurs expositions collectives : (Mordu.e.s, au Préau, Maxéville en 2022, Pointe et Burin, Graveurs de l’Est de la France, à la Fondation Taylor, Paris en 2022).