« Annie Tremsal – les signes d’un ailleurs » Article de Claude Vautrin. Peintre plasticienne, Annie Tremsal délivre et réveille sur la toile l’énergie qui la traverse. Peinture et écriture à la fois, l’oeuvre est » expérience » sur soi et regard sur le monde. De son atelier au Thillot aux hautes taoïste chinois, les signes transportent, c’est sûr, vers un ailleurs. L’expérience, voilà un mot-clé pour Annie Tremsal,  Pour la peintre plasticienne créé est avant tout « une mise à l’épreuve de la personne que je suis et un regard qu’on peut porter sur le monde ».
Loeil Écoute – tout un univers de concentration et d’attention à ce qui l’entoure –  annonce la couleur en  un double appel en alphabet romain et caractères chinois.

 Le monde Annie Tremsal aime s’y fondre.

la Chine en est l’un des ports, une destination que l’artiste fait sienne  depuis presque 25 ans, quand un jour de 1998 elle exposa à la foire internationale d’Art contemporains de Shanghai, une trentaine d’œuvres. Le moment reste émouvant.  Le destin lui fait  alors signe et dieu sait si, pour elle,  les signes comptent : rencontres  d’Artistes, d’enseignants d’écoles d’Arts, marquent le rendez-vous comme la curiosité d’un peuple, ayant soif de découvrir l’autre, l’étranger.

la réciproque est vraie, « j’aime voyager découvrir rencontrer des gens ». C’est une vraie aventure emplie de lieux,  d’événements, d’expériences riches, d’enseignement et de pensée philosophique, de déboires et de désillusions.

« Aussi tout cela me fait avancer dans mon propre travail » , confirme Annie Tremsal.

Dans l’empire du milieu en pleine mutation mais attaché à la tradition, elle chemine en effet  .En  de nombreux voyages avec toujours  à l’esprit des projets d’avenir entre terre et ciel, visible et invisible, tradition et modernité.  À Pékin, Shanghai, où elle expose. A JINAN au temple confucéen de Qufu où elle échange avec le calligraphe conservateur,  et en d’autres lieux aujourd’hui ou elle cherche. La nécessité intérieure n’exclut en  rien les mouvements puissants, au-delà bien sûr des apparences.

Tout Artiste est « réveilleur d’énergie » dit-il à son propos  le Philosophe Bertrand VERGELY.

Annie TREMSAL s’en nourrit, échange encore, travaille aussi à quatre mains, un bon symbole de réconciliation du monde, des liens pacifistes avec ce dernier.

Et le refus de toute forme d’opposition entre les expressions artistiques et les cultures, pour en partant justement de l’opposition  (ombre et lumière, nuit et jour) , aboutir à une forme d’Unité, sans forcer le temps nécessaire à la gestation, dit-elle à la critique d’art, Brigitte Camus, qui dit d’elle :  Annie, Tremsal aime se  perdre dans les déserts et s’en nourrir artistiquement .

L’artiste aime, tisser une passerelle entre l’art chinois et l’art occidental, prouvant alors qu’il existe une véritable complémentarité inspirante qui s’opère .

Claude Vautrin

Journaliste