Pratiques : Vidéo
Clara Muel
Née en 1994, Clara Muel suit une formation de photographe au lycée artistique de Saint-Luc Tournai en Belgique. Elle intègre par la suite la Haute École des Arts du Rhin à Strasbourg, où sa pratique deviendra davantage pluridisciplinaire, mêlant sculptures, photographies, vidéos, écriture… Elle y obtient son DNA avec les Félicitations du Jury et son DNSEP avec Mention. Elle se considère dorénavant comme une artiste plasticienne, aspirant à travailler de manière libre et multiple autour des sujets qui l’animent.
“Tout juste à la fin, immédiatement, elle sentit son cœur s’ouvrir, sa peau se durcir, ses muscles s’apaiser, son âme prendre de la hauteur.” Extrait de Galva, (fiction spéculative) écrite en 2019. (83 pages)
“Les rapports de dominations entre le corps et son environnement prennent forme dans mon travail à travers une manipulation presque jouissive de la matière.
L’espace urbain dans lequel j’évolue, les matériaux de constructions, l’architecture ou encore les divers dispositifs de sécurités qui le traversent exercent un contrôle plus ou moins permanent sur mon corps.
C’est sous la forme de sculptures, de textes, de photographies et de vidéos que j’entend me réapproprier ses matériaux. Le tissu rencontre alors la cire, le latex traverse le béton, la vaseline s’empare du plâtre, des corps/objets confrontent les murs de la ville. La propriété des matériaux ainsi que leur temporalité (temps de séchages, de prises etc.), et les accidents qui se produisent durant ces temps de travail tiennent une place importante dans ma pratique.
J’entend me réapproprier les matériaux auxquels nos corps sont confrontés quotidiennement en les travaillant de manière sensuelle, en y injectant une certaine forme d’érotisme. Mon corps reprend alors de la place à l’intérieur d’un environnement viril, dur, oppressif qu’est l’espace urbain et ses normes”.
Apolline Agard
Christine Camenisch | Johannes Vetsch
Christine Camenisch et Johannes Vetsch travaillent depuis de nombreuses années sur des installations vidéo qui remplissent l’espace. Avec leurs projections, ils transforment la structure fixe de l’architecture et dissolvent le lieu. Leurs installations ont été et sont toujours visibles en Allemagne, en France et en Suisse.
Vladimir Mitrev
THROWING DIAMONDS ist eine Tätigkeit, die in dem Computerspiel Minecraft den vermögendsten Spielern vorbehalten ist. Minecraft, ursprünglich von dem schwedischen Programmierer Markus „Notch“ Persson entwickelt und 2014 für 2,5 Milliarden US-Dollar an Microsoft verkauft, ist in den vergangenen 2 Jahren auch in Deutschland zu einem der erfolgreichsten Spiele geworden, nicht zuletzt geschuldet dem Austausch des schulischen Klassenzimmers gegen den heimischen PC-Bildschirm. Vladimir Mitrev hat die intensive Beschäftigung seines Sohnes mit dem Spiel als Inspirationsquelle seiner Kunst genutzt und zeigt neben großformatiger Malerei eine Video-Arbeit, die das Thema mit der künstlerischen Arbeit verbinden. Er wirft dabei nicht mit virtuellen Spiel-Diamanten, sondern mit reellen Diamanten der Kunst um sich. (Marek Kralewski, https://www.g19i.de/de)
Aline Zeltner
www.alinezeltner.com
Diana Dodson
Die Werke von Diana Dodson oszillieren zwischen Abstraktion und Figuration, das Medium der Malerei reflektierend. Zwischen konzeptionellem Kalkül und malerischer Geste entstehen konkret-expressive Arbeiten, die den Malprozess und die physikalischen Eigenschaften der Farbe untersuchen. Naturelemente und geometrische Fragmente treffen sich in ätherischen Farb- und Lichträumen, installative Arbeiten befragen das Verhältnis zwischen Malerei und dreidimsionalem Raum.
Antoine Chabaux
Artiste pluridisciplinaire dont la création est orientée autour du détournement, Antoine Chabaux développe depuis une dizaine d’années une série de sculptures centrées autour d’un objet aussi commun qu’exceptionnel : le livre.
Ayant traditionnellement approché les arts par le dessin, la peinture et le collage, associés progressivement à de nouvelles techniques et expériences picturales, sculpturales et vidéographiques ; il abordera finalement le livre comme une base fertile pour ses créations.
La technique sculpturale développée progressivement ; principalement par extraction au scalpel, lui permet de compléter une importante série de livres en tous genres (roman, bd, livre d’art, livre de pêche, manifeste surréaliste ou manuel scolaire, …) en conservant une unité esthétique particulière.
Cette technique centrale s’enrichit à la rencontre de nouveaux ouvrages, opposant chacun de nouvelles contraintes et/ou de nouvelles opportunités de formes, ou techniques.
Du scalpel à la découpeuse laser, l’outil décharge le livre d’une partie de sa matière, au profit d’une forme, d’un texte, d’une image, ou de toute évocation associée à ce livre.
Le livre devient plus qu’un décor pour la sculpture, il en est toute la matière ; de ses pages en papier au contenu de leurs chapitres.
Rien ne s’y ajoute, et surtout pas de colle.
Tout était présent dans chaque livre, à l’endroit même où il se trouve, et laisse la technique s’adapter pour le faire apparaître, le rattacher au cadre, le mettre en avant par enchevêtrement des pages.
Chaque livre est une nouvelle matière.
Certaines de ses sculptures s’accompagnent de créations et d’installations sonores et vidéos.
Anatolatonal
Sound.Musique. Composition. Hörspiel.Video.Musique de scène. Shakuhachi. Instruments.Mystic exercises.
Juliana Zepka
Juliana Zepka (née à Mulhouse, France, 1995) est une artiste franco-brésilienne qui vit et travaille à Paris.
Après une formation de critique d’art à l’Université de Strasbourg, elle se dirige vers la recherche-création en appliquant sa méthodologie
de chercheuse à la réalisation d’œuvres questionnant l’image et l’information à l’ère des technologies de reproduction numérique. En 2020, elle poursuit son parcours au sein du Sandberg Institute (Gerrit Rietveld Academie, Amsterdam) où elle s’oriente vers l’art vidéo, la para-fiction, la micro-histoire et la recherche plastique archivistique.
Ses travaux explorent les dimensions spectrales et mémorielles du document d’archive dans le cadre de ses politiques de reproduction, de digitalisation et de restitution. En 2022, à l’issue de son diplôme, elle rédige un manifeste sur « l’anarchive », clef de voûte de sa réflexion plastique : l’étude de l’archive à travers son anti-matière, ses pages blanches, à travers l’invisible, le fictionnel, l’anonyme, l’oublié.
Depuis 2021, elle forme un duo avec l’artiste sonore et doctorant en droit Thibault Mechler. Leur pratique combinée explore la relation incarnée entre espaces, sons et affects à travers la notion de « paysages sonores ». Ensemble, ils collaborent en 2022 à la création d’une installation « Gardens of Law » interrogeant les relations entre droit international, paysagisme et territoire à travers la captation de matériaux visuels et sonores dans les jardins du Palais de la Paix, siège de la Cour internationale de Justice (La Haye). La même année, ils sont résidents à Tempel Amsterdam et leur installation « The Overview Project » est exposée au Kunstverein de Freiburg dans le cadre de l’exposition « On the Brink of Remembering » pour la REGIONALE 23.
En 2023, elle est invitée en tant qu’artiste résidente à la fondation Stichting Destination Unknown (Pays-Bas) et présente à l’issue de sa résidence une publication de recherche et une installation sonore sur les traces réminiscentes de l’ancien site industriel Philips de Roermond.
