Jamila Wallentin

67000 Strasbourg

 

Dernière participation aux ateliers ouverts
2023

 

Techniques

  • Installation
  • Objet
  • Sculpture

 

contact

1 rue du Rempart
67000 Strasbourg

jamila.wallentin@gmail.com
tél : 07 67 45 63 32
www.jamilawallentin.com

 

Présentation

De culture franco-allemande, Jamila Wallentin vit et travaille à Strasbourg. Originellement adossée à une pratique du textile avant d’étudier l’archéologie et l’histoire de l’art, elle poursuivit une formation en Art – Objet et Bijou contemporain à la Haute Ecole des Arts du Rhin ainsi qu’à l’ Akademie der Bildenden Künste de Nuremberg.
Ce parcours entrecoupé de deux années de voyages nourrit considérablement ses
recherches actuelles. Investiguant le corps par des travaux de petite taille, elle dépasse cette dimension pour se confronter à de nouvelles échelles sculpturales dans l’espace. Elle fait face à beaucoup d’évidence intuitive, son travail se développe dans l’expérimentation des matériaux.
Diplômée en Juin 2018, elle obtient le prix du mémoire pour les “Zusammehänge” (les liens suspendus), une suite de récits, témoignant de l’importance des rencontres dans sa pratique artistique.
En 2020 elle intègre les ateliers de la ville de Strasbourg et en parallèle de ses recherches plastiques, elle obtient le Master 1 critique-essais, écriture de l’art contemporain à la faculté des arts visuel.
Ses expositions et projets récents incluent : Avec délicatesse, Galerie Robet Dantec, Belfort (FR) ; MKG Messe ; Hambourg (DE) ; BRIO, Galerie HECTAR, Bruxelles (BE) ; Résidence de recherche, Musée du feutre, Mouzon (FR) ; séjour de recherche au Kirghizistan, projet « Une histoire, une prière, un espoir » avec le soutien de la DRAC Grand-est ; Passe partout, Biennale du Sentier des passeurs, Vosges (FR), À vos corps ! Centre d’art Eleven Steens, Bruxelles (BE) 2021 Looking at a blackbird, Kunstverein, Regionale 22, Freiburg (DE)

 

Parcours

Il y a, aux prémices de mon travail, l’observation, la rencontre, l’enquête, la collecte d’images et la construction de récits. J’envisage les œuvres comme une réponse évolutive et multisensorielle au monde qui m’entoure. Mes réflexions se développent à partir de ce qui est là, de matières familières qui induisent des gestes. Je déploie une diversité de matériaux et de techniques, toujours à la
recherche d’une adéquation entre forme et récit, matérialité et sens. Entre la sculpture, l’installation et l’objet, je maintiens une liberté des échelles et des médiums.
Nourrie d’anthropologie, d’histoire des technologies, d’aventures, et d’archéologie, j’éprouve le besoin, souvent irrésistible, de vérifier les choses par l’expérience. Ainsi, l’étonnement et la curiosité deviennent des moteurs de création.
L’archéologie expérimentale me permet d’explorer des gestuelles et des moyens de fabrication par l’utilisation de techniques ancestrales de fonte à la cire perdue, de corderie, de tannage ou de filage.
Les pièces se construisent en volume, parfois complétées par l’usage du dessin, de la photographie ou de la vidéo permettant une restitution exhaustive d’une approche empirique.
Les possibilités de transformations du textile m’apparaissent comme infinies. Omniprésent dans nos environnements, il occupe nos corps et nos maisons. Il est ainsi un matériau social par excellence. Le tissu nous sépare et nous réunit, les rideaux divisent les espaces intimes et publics, les vêtements protègent les corps, et participent aux divers processus d’identité et d’identification sociale.
Les corps sont toujours impliqués, dans la production comme dans la réception de mes pièces. Les compagnons (2017), par exemple, sont des sculptures à porter, à transporter et à caresser, quant aux (Les) silencieuses (2016-2020), elles invitent au rassemblement dans l’espace, alors que l’installation Inertie (2019), réagit au passage des visiteurs.)
Certains motifs persistent dans mes recherches : le cercle, la sphère et le mouvement rotatif m’obsèdent. Des techniques comme le tour, le bobinage, le filage et la corderie reposent sur un déplacement circulaire, une façon progressive de faire émerger des volumes. De ces procédés apparaissent des formes archétypales et intemporelles, comme la toupie, le fuseau, la graine, la cible ou le noyau. J’explore le pouvoir narratif de ces figures, mettant à l’épreuve une mémoire visuelle collective qui fait appel à des récits communs et des questions d’ordre essentialiste, telle que l’expérience du temps, du déplacement de la matière, de la mémoire et de l’espace.
Mes sculptures et installations sont envisagées comme un ensemble d’idées et de formes qui évoluent en corrélation. Elles contiennent toujours un potentiel de croissance et de transformation.